Le fantôme de la Maison Blanche

En 1950, d’importants travaux de rénovation ont été effectués à la Maison Blanche. Abbie Rowe, le photographe officiel de la résidence présidentielle, a souhaité immortaliser cette période.
L’une des photographies a suscité un intérêt très particulier. Elle a été publiée en 1992 et récompensée du Prix Pulitzer. C’est seulement en 2008, qu’un lecteur remarque une étrange silhouette translucide en arrière-plan.
Les spéculations vont bon train et les spécialistes de phénomènes paranormaux voient ici la preuve irréfutable d’un fantôme. Difficile de pousser plus loin l’expertise puisque les négatifs des clichés sont classés secret défense, pour des raisons peu claires.
Toutefois, il est important de noter que le photographe n’a pas usé d’un temps de pose long : le cliché a été pris en plein jour sur un chantier éclairé par des projecteurs. D’autre part, la mystérieuse forme paraît fixe et immobile, il ne peut donc s’agir d’une image résiduelle.
Selon vous, s’agit-il d’un véritable fantôme ?
Aujourd'hui je vous présente,Robert la poupé

En 1896, la famille Otto déménageait dans une maison à Key West, en Floride. Thomas, le père, était médecin.
Ils étaient riches, avaient de nombreux employés. Pourtant ils étaient réputés pour être sévères envers leurs domestiques, allant jusqu’à les maltraiter.
Une jeune domestique avait été embauchée pour s’occuper de leur fils Robert Eugène. Mais un jour, Mme Otto fut témoin d’actes de magie noire dans sa cour et elle la congédia.
Juste avant son départ, la servante fit le cadeau au jeune Robert, âgé de six ans, d’une poupée d’un mètre de haut, qui avait des boutons à la place des yeux.
Robert s’attacha très rapidement à sa nouvelle poupée et la baptisa de son nom. Ils devinrent alors inséparables.
L’enfant l’habillait avec ses propres vêtements, il l’emmenait partout avec lui et la nuit il la cachait dans son lit.
Lorsque venait l’heure de passer à table, Robert la nourrissait discrètement.
Alors qu’il venait d’être sermonné par sa mère, Robert déclara qu’il souhaitait dorénavant être appelé par son second prénom, Eugène, car Robert était sa poupée.
Les parents d’Eugène s’aperçurent que le petit garçon tenait souvent de longues conversations avec sa poupée.
Il lui parlait de sa voix enfantine et une voix grave lui répondait.
Ils supposèrent tout d’abord que l’enfant transformait sa voix et se répondait mais bientôt, ils se mirent à douter.
La voix ressemblait à celle d’un adulte et ils avaient l’impression qu’elle venait de la poupée. Parfois l’enfant se montrait très agité et lorsque sa mère faisait irruption, elle le trouvait dans un coin alors que la poupée était assise sur une chaise ou sur le lit.
Eugène se réveillait en criant de plus en plus souvent. Un soir, ses parents entendirent un gros vacarme venant de sa chambre.
Lorsqu’ils y entrèrent, ils découvrirent une pièce complètement ravagée.
Les meubles étaient renversés et Eugène, dans un coin, fixait la poupée en disant 'C’est pas moi, c’est Robert' Souvent, l’on retrouvait les jouets d’Eugène mutilés.
L’enfant répondait que c'était Robert. Les voisins prétendaient voir la poupée se déplacer lorsque la famille s’absentait et les parents d’Eugène affirmaient qu’elle changeait parfois inexplicablement de place, qu’il lui arrivait d’émettre un rire terrifiant et qu’ils l’avaient aperçue courir de pièce en pièce.
La famille estimait qu’il était temps de faire quelque chose. Les parents d’Eugène lui retirèrent la poupée puis ils la placèrent au grenier où elle resta durant de longues années.
Eugène était désormais adulte, marié, et était peintre. Lorsque son père mourut, il retourna vivre dans le vieux manoir qu'il avait d’hériter.
Il vit rapidement la poupée qui l’attendait au grenier, et décida alors de lui aménager une chambre qu’il décora de petits meubles.
Quelques temps plus tard, Eugène déclara que Robert ne voulait plus rester au grenier, qu’il voulait une fenêtre.
La chambre fut donc déplacée dans une autre pièce Eugène déposa la poupée devant la fenêtre qui donnait sur la rue.
Les enfants du quartier qui passaient disaient qu’ils avaient vu la poupée grimacer, se moquer d’eux.
Eugène s’en prenait à son épouse, brisait des objets. Puis, brusquement, il redevenait lui-même, il s’excusait et ça recommençait.
Il avait toujours la même excuse 'C’était Robert' et Anne commençait à douter de sa santé mentale.
Les proches de la famille affirmaient que le regard de Robert changeait suivant les circonstances, qu’il semblait parfois rempli de haine.
Un plombier qui était venu effectuer quelques travaux s’enfuit de la maison sans même ramasser ses outils.
Il expliqua qu’il avait entendu un rire maléfique venir de la poupée.
Au début des années 1970, Eugène tomba malade. Au lieu de passer du temps avec sa femme, il préférait s’enfermer dans la chambre, avec Robert.
Il mourut en 1974 dans la chambre d’amis. Anne vendit la maison et partit s’installer à Boston.
Elle abandonna Robert dans le grenier.
Quelques années plus tard, une nouvelle famille vint s’installer dans la maison et ils découvrirent Robert.
La petite fille de la famille réclama la poupée.
Les nouveaux habitants s’aperçurent rapidement qu’il y avait quelque chose avec cette poupée.
Une nuit, la petite fille se réveilla brusquement en pleurant et en hurlant. Elle disait qu’elle avait vu Robert courir dans sa chambre.
Elle assurait que la poupée qu’elle l’avait attaquée.
La famille apporta la poupée au Fort East Martello Museum.
Cette fillette est devenue une femme qui revendique toujours ses propos d’autrefois. Robert est exposé dans une vitrine au Fort East Martello Museum.
On raconte aussi qu’avant de prendre une photo de Robert, il faut lui demander poliment l’autorisation.